La police scientifique s'engage à soutenir l'université de Bondoukou

    L’Université de Bondoukou a franchi un cap historique avec le lancement officiel, mercredi 24 septembre 2025, du parcours « Art médico-légal et identification faciale », organisé par l’UFR Sciences des Arts, Industries Culturelles et Communication (SAICC). Ce nouveau programme, le premier du genre en Afrique de l’Ouest, s’inscrit dans un partenariat inédit avec la police scientifique, qui s’est engagée à accompagner la formation et l’encadrement des étudiants.

    Le séminaire de lancement, tenu à l’amphithéâtre de l’École nationale supérieure d’architecture et d’urbanisme, s’est achevé le jeudi 25 septembre par une cérémonie de clôture marquée par la remise d’attestations aux participants.

    Présent à cette occasion, le directeur général adjoint de la police scientifique, le Général Kouamé Kouassi Boitini, a souligné l’importance stratégique de ce parcours pour la souveraineté scientifique du pays. Il a identifié trois défis prioritaires à relever : l’intégration opérationnelle, la standardisation et la crédibilité judiciaire, ainsi que l’adéquation entre la formation et les besoins du terrain. Il a par ailleurs annoncé la mise en place de stages d’immersion pour les étudiants : « Les besoins existent, tant sur le plan institutionnel que naturel. La police scientifique est prête à encadrer les apprenants », a-t-il assuré.

    Un message bien reçu par le président de l’Université de Bondoukou, le Professeur OUATTARA Djakalia, qui a exprimé son souhait de formaliser ce partenariat à travers une convention-cadre.
    « L’Université de Bondoukou ne veut pas copier ce qui existe ailleurs. Inspirée par la vision du ministre Adama Diawara, notre ambition est de proposer des filières innovantes, adaptées au marché de l’emploi », avait-il déclaré à l'ouverture des travaux.

    La cérémonie de clôture a été rehaussée par la présence de Mme Dago Ahoualé Geneviève, sous-préfet de Sorobango, représentant le préfet de la région du Gontougo. Elle a salué l’initiative et espéré que les conclusions des travaux profiteront à l’ensemble de la communauté universitaire.
    La mise en place d'un laboratoire adapté à la formation , et d'un comité de suivi du contenu des cours dispensés et l'élargissement des partenaires, outre la police scientifique, pour les points de chute des diplômés sont quelques recommandations fortes de cette rencontre.

    Le séminaire a été rythmé par une conférence inaugurale, plusieurs communications, des ateliers pratiques et une visite guidée, permettant aux participants de mesurer tout le potentiel professionnel de ce nouveau parcours à la croisée de l’art, de la science et de la justice.